Jean-Louis STAIN

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Manège

Il s’est arrêté, le manège

Qui tournait au cœur des cités

Qu’elles sont tristes, ces demoiselles

Cheveux courts ou cheveux bouclés

Elles sont comme l’hirondelle

Qui ne pourra plus s’envoler

Qu’elles sont tristes, ces demoiselles

Regard clair et nez retroussé

 

A l’intérieur, les pensionnaires

Autos, motos et canassons

Pour toujours privés de lumière

Entament une conversation

L’un dit « Il faut se faire la paire »

L’autre « On va se déboulonner »

Ils ramassent quelques affaires

Afin de quitter la cité

 

A la queue leu leu, ils déboulent

Autos, motos et canassons

Sous les vivats de la foule

A la porte de Châtillon

Là, apercevant un flic

« Dites nous où l’on peut tourner ? »

« Je crois que le périphérique

Me semble le plus indiqué »

 

S’engagent sur le périphérique

Autos, motos et canassons

En sortent au son de la musique

A la porte de Charenton

S’enfoncent dans le bois de Vincennes

Suivis de marmottes et marmots

Entonnent ensemble une rengaine

Avec les merles et les moineaux

 

Des chants, des rires, fusent en cascade

Marmots, manèges et animaux

Se préparent pour une parade

En mettant, devant, deux chevaux

Qui découvrent, avec surprise

Une grande piste en cendrée

Avec des cousins, des cousines

Qui n’arrêtent pas de tourner

Paroles et musique Jean-Louis STAIN

 

 

L’un présente sa bonne mine

En demandant au guichetier

« Je suis de race chevaline

Je voudrais, moi aussi, tourner »

Avec un sourire, le bonhomme

Lui répond « ça ne se peut pas,

A Vincennes, sur l’hippodrome,

Ne courent pas les chevaux de bois »

 

Après ce spectacle magique

Autos, motos et canassons

Reprennent le périphérique,

A la porte de Charenton

Prenant la tête de l’équipe

La voiture rouge des pompiers

Sortant au son de la musique

A la porte de Champerret

 

S’arrête devant la caserne

Au capitaine des pompiers

Lui demande, d’une voix ferme

« Je voudrais pouvoir vous aider »

Avec un sourire, le bonhomme

Lui répond « ça ne se peut pas,

Votre voiture n’est pas conforme

Vous ne pouvez pas rester là »

 

Tourne, tourne et finit la boucle

A la porte de Châtillon

S’arrête la joyeuse troupe

Sur un p’tit air d’accordéon

Il semble que l’on soit inutile

On va retrouver la cité

C’est là qu’on est le plus utile

Nous allons nous reboulonner !

 

Faîtes nous tourner ce manège

Battre le cœur de la cité

Descendez tous en ribambelles

Cheveux courts et cheveux bouclés

Venez voir comme l’hirondelle

Est belle quand elle peut s’envoler

Descendez tous en ribambelles

Regard clair et nez retroussé

Le parc Georges Brassens est un merveilleux jardin public adossé à la Cité des Périchaux

Avec un joli petit manège, caché entre les arbres.

Le patron avait le bon goût de passer beaucoup de chansons de Brassens, pas les plus hardies, bien sûr !

Un banc, un brin de soleil et le manège qui tourne, en chansons. C’était chouette…

 

Un jour, plus rien ! Immobile, le manège… Bâché !

Je me suis approché de lui….

« Hé, vous, Autos, Motos et Canassons… J’vais vous faire faire un p’tit tour ! »

Ce jour là, si quelqu’un m’a entendu parler à un manège bâché,  Il a dû se dire « Il est complètement Louf, ce mec » !

 

Alors, montez sur les chevaux de bois et écoutez ma chanson !

Cliquer ici pour écouter l’extrait =>

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